OPINIONS

Innovation, solidarité, ouverture

Notre environnement est en péril; la mondialisation économique menace emplois, salaires et conditions de travail; l'évolution de la société bouleverse nos habitudes. Face aux risques et au rythme frénétique du changement, deux attitudes sont possibles:

  • le conservatisme, l'égoïsme et le repli: c'est l'attitude de l'UDC, qui contamine toute la droite;
  • l'innovation, la solidarité et l'ouverture: c'est l'option socialiste que je défends.

Pour développer notre qualité de vie, innovons !
Le réchauffement du climat et la pénurie énergétique sont les plus grands défis pour l'avenir de l'humanité. Nous disposons des connaissances nécessaires pour les affronter. Il faut "mettre le paquet" pour innover dans les domaines des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique.
Notre économie est performante. Pour le rester, elle n'a pas besoin de potions ultralibérales. Face à la concurrence mondiale, elle doit développer sa créativité. L'Etat doit y contribuer par un soutien accru à la recherche, à l'innovation et à la création d'entreprises.

Pour continuer à progresser, renforçons la solidarité !
Les disparités sociales s'aggravent en raison d'écarts croissants entre hauts et bas salaires et de la répartition inéquitable des coûts de la santé. Cette dérive doit être combattue par plus de solidarité. L'extension des conventions collectives de travail, la lutte contre le travail au noir et la sous-enchère salariale ainsi que l'obligation de publier les plus hauts salaires sont nécessaires à préserver le monde du travail de l'exploitation. Les primes d'assurance-maladie doivent être fonction du revenu, comme partout ailleurs en Europe.

Pour éviter la voie de garage, cultivons l'ouverture !
La Suisse est prospère grâce à ses échanges avec le monde et à l'apport des immigrés. La construction européenne est un mouvement historique irréversible, gage de paix et de progrès. Rester à la remorque de l'Europe nous contraint à appliquer la plupart de ses décisions sans participer au débat. Adhérons !
La pauvreté et l'amélioration des communications accroissent les migrations. Intégrer les nouveaux venus, sans tolérer la criminalité, est essentiel au dynamisme et à l'équilibre démographique de la Suisse.

Environnement et énergie
Le réchauffement climatique a le potentiel de détruire la civilisation.
       Bill Clinton

Une société ne peut durer si elle détruit ses bases de vie. L'épuisement des ressources naturelles, le recul de la biodiversité, la pollution par les gaz à effet de serre menacent l'humanité. Les connaissances et la maîtrise technique que nous avons acquises peuvent nous permettre d'éviter le pire mais l'action doit être immédiate et massive.

Depuis 1950, notre consommation d'énergie a été multipliée par six. Plus de 80% de l'énergie que nous consommons est importée. Malgré deux chocs pétroliers et des avertissements constants, notre politique de l'énergie est restée laxiste.


Investir massivement dans les économies d'énergie et les énergies renouvelables est vital pour la société. La chaleur du bois, la géothermie et l'électricité éoliennes sont aujourd'hui rentables, le photovoltaïque le sera demain. Assainir nos bâtiments et développer les ressources indigènes est de plus bon pour l'économie et l'emploi.

Nous devons nous fixer la société à 2000 W comme objectif pour 2050.

La mobilité est à la fois un des plus grands acquis du XXè siècle et la plus grande source de nuisances pour l'homme et l'environnement.  Elle est la principale source d'émissions de CO2. C'est le domaine où la consommation d'énergie augmente le plus vite. Un tiers de la population des villes souffre du bruit du trafic. Rendre la mobilité compatible avec le développement durable est vital. Orienter les déplacements vers des transports publics efficaces, promouvoir les véhicules économes et les déplacements à vélo et à pied, favoriser les trajets courts en mêlant habitat, emplois, commerces et loisirs, tels sont quelques moyens de rendre la mobilité durable.
Société et économie
L'Etat, ciment de la société
Souvent décrit par la droite comme un mal à combattre, l'Etat est le produit de la culture et de la civilisation. Lorsqu'il s'effondre, comme en Syrie, la barbarie reprend le dessus. L'Etat est garant du droit, de l'équité et de la juste répartition des richesses. Moins l'économie assume ses responsabilités sociales, plus il doit se substituer à elle.

Social: le pansement du libéralisme
La politique économique libérale écarte du marché du travail un grand nombre de personnes et tolère des salaires insuffisants pour vivre. C'est elle qui condamne une partie de la population à dépendre de l'Etat.
Les prestations sociales doivent davantage répondre à l'évolution de la société; un emploi décemment rémunéré doit toujours rester plus attrayant que l'aide sociale.

Quel but pour l'économie ?
La priorité pour l'économie ne doit pas être d'afficher le taux de croissance le plus élevé possible mais de permettre une amélioration constante de la qualité de vie de l'ensemble de la population. Un économie qui croît au détriment de l'environnement ou de l'équilibre social n'a pas d'avenir. Les forces qui prônent le libre marché comme valeur suprême nous conduisent à la ruine. Défendre une agriculture de proximité, des services publics forts et l'intervention régulatrice de l'Etat est indispensable pour un développement durable.

Fiscalité: les moyens de vivre ensemble
L'impôt n'est sympathique à personne. Mais il est indispensable pour réaliser les projets décidés démocratiquement par la société: formation, santé, culture, justice, sécurité, infrastructures, solidarité sociale. La concurrence fiscale entre cantons, qui confine parfois à la prostitution, prive les collectivités des moyens nécessaires à assumer leurs tâches, engendre d'énormes disparités et ne profite qu'aux riches. Elle doit être combattue. Cela ne dispense pas toutefois l'Etat de l'obligation d'être économe des deniers publics.